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Evocation

GRAFFITI, TAG, STREET-ART: un mode d'expression urbaine en quête de reconnaissance ? 13 November 2013

Graffiti, tag, street art: 

Le graffiti n’est pas apparu seulement ces dernières décennies,  souvenez-vous de votre leçon d’histoire de l’école primaire, les hommes préhistoriques et des grottes de Lascaux … déjà un  mode d’expression du quotidien instinctif, réflexion simplifiée de la vie, utilisant des matériaux simples, un art naissant.

Moise aussi peignait sur les façades et sur les portes des habitations avec du sang, on retrouve cette tradition  dans les pays germaniques sous une autre forme, une coutume qui consiste à l'Epiphanie, à marquer à la craie les hauts des portes avec la date de l’année qui entoure les initiales des Rois Mages ( 20+C+M+B+13) afin de bénir l’habitation et ses occupants.

Le graffiti laisse une trace plus ou moins éphémère sur des supports plutôt urbains et malheureusement aussi parfois sur des murs de bâtiments historiques et protégés.

Dès les années 80, les murs des villes, les trains, des véhicules, les couloirs du métro deviennent les supports d’une expression graphique spontanée et enthousiaste, inspireé du Hip-hop. Dans le métro de New York Keith Haring dessine à la craie sur les affiches noires, ses personnages devenus célèbres, Jean Charles de Castelbajac fait apparaitre des anges ici et là dans Paris. «  Garde toujours dans ta main l’enfant que tu as été » avait écrit Cervantes.

Aujourd’hui le street art est reconnu en tant qu’art à part entière, il n’y a qu’à suivre l’actualité de Branksy et de ses «air spray tags » en ce moment à New York, ou celle de la Tour 13 à Paris qui a déplacé tant de visiteurs pour admirer un art extérieur envahir entièrement l’intérieur d’une tour d’habitation vouée à la démolition. Pourrons-nous bientôt acheter  des « gravats » tagués de tel ou tel artiste et à quel prix ?

Le simple graffiti signant un nom en recherche de reconnaissance, s’efface devant le street art qui s’empare aujourd’hui entièrement des façades comme support d’expression artistique, offrant  à la ville et à nos regards une autre dimension de cet art spontané.

On retrouve aussi dans une échelle gigantissime, des reproductions de tableaux célèbres, signe que cet art de la rue s’approprie une culture, entre en elle, la digère et la réinterprète sur les murs disponibles.

Ces tableaux urbains qui s’offrent à notre regard, n’ont pas de barrières linguistiques, forment une  communauté internationale et cosmopolite. C’est cet art et ces talents qui s’exposent au cœur de nos villes comme à Valence, Toronto, Paris, New York, Istanbul et que l’on va retrouver dans quasiment chaque ville à travers le monde pour qui sait les découvrir.

THM 

Crédits photo : Th.Macé, Claude Labbé, Philippe Ameller