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L'invité du 13

MAISON MARCOUX MEXICO 13 July 2023

L’interview : 

Bonjour Sylvain Marcoux,

Pour une fois c’est à nous de te mettre en lumière cher Sylvain, toi qui d’habitude te charges de mettre les autres sur le devant de la scène… 

Comment passe-t-on des relations publiques et de la communication à l’édition d’objets pour Maison Marcoux Mexico ?

Par la passion … on ne passe pas de l’un à l’autre, c’est un cheminement qui se réalise avec le temps. J’ai toujours aimé les pièces uniques et les séries limitées… le Mexique m’a donné la possibilité de réaliser un rêve celui de mettre en relation des artistes et designers que j’aime pour leur créativité et des artisans Mexicains au savoir-faire peu connu… En 2017 j’ai eu besoin de faire connaitre le Mexique et ses artisans à des designers européens, car je crois en cette osmose pour créer un nouvel héritage !

Quel a été le déclencheur de ce changement ou plutôt variation d’orientation vers l’édition, vers l’Art ?

Une envie de me réaliser d’abord pour moi-même mais aussi pour l’art et la créativité. Une quête personnelle sans doute… J’ai eu l’opportunité de pouvoir rencontrer de grands créatifs et de grands maitres artisans …une envie d’épanouissement !

Pourquoi Mexico ?

 J’avais monté une exposition de Frida Kahlo et Diego Riviera en Suisse en 1998, à la fondation Gianadda de Martigny et à la fondation Maillol ce qui m’a fait découvrir Mexico la première fois. Puis des vacances m’ont fait redécouvrir Mexico… en y retournant régulièrement m’est venu l’envie d’y vivre.  En tant que collectionneur de pichets et de céramiques j’aime cet artisanat et mon carnet d’adresse de designers pouvait sans doute s’entremêler pour faire des ponts pour faire connaitre certains aspects du savoir-faire Mexique vers l’Europe et vice versa.

Comment rencontres-tu les artistes, artisans et designers ? comment les sélectionnes tu ?

Les designers je les connais j’aime à travailler avec eux,  je les aime pour leurs talents, les artisans je le rencontre au fil de mes voyages et de mes recherches.

Qu’est ce qui te fait vibrer Sylvain Marcoux ?

L’objet ! …Ce projet me tient tellement à cœur malgré la difficulté du quotidien et de la mise en place de celui-ci… mais ce sont les rencontres de la prochaine créativité qui s’expriment par le dessin, l’artisanat, la mixité des designers et de l’artisan pour relier l’ensemble. La matière, les formes me font tenir et vibrer encore à chaque fois qu’un objet sort de fabrication… j’ai envie de pleurer !

Est-ce que tes préférences artistiques se retrouvent à travers les objets que tu édites ?

Les artistes ont carte blanche car j’aime leur travail, je connais leurs talents et leur style.

Etre un objet est ma seule obligation. Puis j’oriente selon le dessin vers l’artisan le plus apte à répondre avec une réalisation, une production de l’objet au plus près du dessin.

J’ai travaillé avec Constance Guisset par exemple pour une expo, là on m’a imposé la terre noire et le projet s’est créé ainsi avec une adaptation de la matière au dessin… et une collection est née.

Il y a d’autres matières qui m’inspirent comme l’obsidienne, l’onyx, d’autres terres , de différentes couleurs, cuivre, argent, verre, porcelaine blanche et bleue, textile, tapis…

Mon projet n’est pas encore abouti, il est de fonder une maison avec 2 chambres à Mexico dans laquelle je pourrais habiter, exposer les œuvres et recevoir les designers européens, être un lieu culturel pour monter les œuvres de jeunes designers mexicain … organiser des rencontres dans un style de vie mexicain …Malheureusement les choses n’ont pas pu se faire jusqu’à maintenant mais j’y crois toujours !

Le travail de chacun des artistes est différent, leur approche à la matière également, peux-tu nous en parler ?

J’ai travaillé jusqu’à maintenant avec des designers comme Adàn Garcia Càrabes que la Mexico design week m’a joyeusement imposé, Constance Guisset et dernièrement Raúl de la Cerda et 

Les artisans choisis pour exécuter les œuvres de chacun sont différents donc la terre est différente et le rendu de l’objet par conséquent l’est aussi.

 Avec Adàn le projet a dépassé mon concept d’objet, car il a dessiné des tables pour la collection Paleomesa, juste un peu trop grandes pour les fours des artisanes de Los reyes Matzontlan ce qui l’a amené à faire des collages de type « kintsugi » avec de l’or … le résultat est très beau !

Avec Constance Guisset pour la collection Mezcallienne, les choses ont été différentes, elle a adapté son talent au savoir-faire de l’artisan Lalo Martinez/ Taller4 elementos de Santa Maria Atzompa en utilisant des moules existants qu’elle a façonné pour créer ses 7 vases. Le concept de la table « sombrero » et la carafe « penacho » renouvelle les objets d’utilité quotidienne qui avaient été un peu oublié.

Raúl de la Cerda, pour sa collection Heritage, les 4 vases ont été entièrement façonnés à la main par l’artisan Felipe Fabian Pedro  aves des terres noires de San Bartolo Coyotepec, la région traditionnelle des objets en terre noire de Oaxaca. La terre devient noire à la cuisson a 1050°C .

Sans l’artisan l’objet n’existe pas, il ne faut pas l’oublier, revenons à l’authenticité des vrais savoir-faire créatifs entre un designer industriel et un artisan. Je veux etre temoin de cela. 

Par quel moyen pouvons-nous acquérir ces objets de collection ?

Sur le site maison marcous Mexico : www.maisonmarcoux.com.mx.

Et par instagram https://www.instagram.com/maison_marcoux_mexico/

Quel sera le prochain artiste ?

Un secret !

Merci Sylvain Marcoux, un mot pour la fin ?

« La beauté sauvera le monde …et la passion encore plus ! »  

Merci à toi !

THM

Cedits photo: @THM, @alexandre_merlet

Pour prendre contact avec Maison Marcoux Mexico

sylvain

Instagram : https://www.instagram.com/maison_marcoux_mexico/

Et pour info la Carafe « Penacho » de Constance Guisset a été achetée par le musée des arts décoratifs de Paris et fait partie des collection permanentes du musée.