Le Portrait, mais lequel ?
Il y a la Miniature, porteuse des traits de la promise, qui informera, appâtera ou préviendra le fiancé… On l’imagine apportée par quelque cavalier fougueux qui l’aurait protégée, enfouie dans son pourpoint, missionné pour remettre ce gage à titre de réservation du cœur, de la main, de la dot… Elle sera flatteuse autant que faire se peut…
La miniature, on la retrouve sculptée en camée sur ivoire, sur nacre, ambre ou agate… en manière de bijou délicat ou d’ornement accompagnant un travail d’orfèvre. Le camée revient à la mode, ouvrons les coffrets de nos grand’mères…
Il y a le Portrait Commandé… Il trônera dans le salon, identifiera clairement les traits du commanditaire qui selon son honnêteté ou son assurance se sera fait favoriser par le pinceau à défaut de l’être par la nature… La famille ancienne regorgera de ces trésors dignement accrochés dans la galerie de généalogie. Eux feront ressortir comme une fierté les traits qui marquent l’appartenance à la lignée. Ces portraits-là ont valeur historique, tout comme ceux de généreux donateurs ou petits bourgeois arrivés à bien. Avec le temps, on oubliera les hommes mais on apprendra leur époque…
Il y a le Portrait Libre qui fera un réel plaisir à l’artiste, celui qu’il aura choisi de représenter comme pur exercice de son art… Souvent autoportrait, plus par économie de modèle que par ego, comme le Dürer de 1500 ou le Van Gogh de 1887… Parfois portrait croisé entre gens de la même veine, comme Picasso par Juan Gris… Le choix de l’artiste ira librement vers l’expressivité comme le montre Picasso en 1904 avec son interprétation de la Célestine de Rojas – méchamment égratignée par la mise en scène de Laville dans les années 70 - ou au contraire vers la beauté absolue - si tant est qu’elle existe - avec la Belle Ferronnière de 1495 attribuée à l’atelier de Vinci – tiens, la sublime Lucrezia Crivelli, le front orné d’un camée ?-.
Si le Portrait-Charge est pourvu de tout l’humour du caricaturiste, le Portait-Robot - qui ne marche pas tout seul - est issu de tant de témoignages qu’il finit parfois par brouiller la trace…
Enfin, le Portrait que l’on dresse, curieusement sera oral ou écrit, couché sur le papier… Exercice littéraire, il évolue à travers les siècles. Entre éloge et satire, il évoque avec la même conviction ou la même insolence, des personnages réels ou fictifs. Il sera réaliste, imaginaire ou poétique selon l’objectif de l’auteur et la fonction recherchée.
Objectif ? Il y a le Portrait Photo, celui qu’on se fait tirer et qui en son état brut finit sur le passeport, ou un peu plus sexy et trafiqué, sur les pages des réseaux sociaux en attendant la colonne obituaire de la presse locale ou le médaillon de faïence sur la stèle.
Le Portrait Pour-Mémoire…
L'EXPO A NE PAS MANQUER A PARIS
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